25 juin, 2011

Randonnée de St Amand du 16 mai (compte rendu)


Après plusieurs jours, voire de semaines de beau temps, c’est sous un ciel couvert que nous
arrivons à Condé sur Escaut pour nos 3 circuits. Nos organisateurs ont choisi le circuit de la
Canarderie autour de l’étang Chabaud-Latour (et non Château Latour) pour les 10 et 6 km et
le circuit des remparts de Vauban pour les 3 km. (clic sur le titre pour lire la suite)


Cet étang est né de l’affaissement du sous sol minier. Les eaux ont englouti l’ancienne fosse
et les corons. Puis la nature a cicatrisé les plaies et bosses laissées par l’extraction du charbon.
Désormais, cormorans, cygnes et busards des roseaux peuplent le plan d’eau. Canards et
échassiers font halte lors de leur voyage au long cours. Les oiseaux pullulent dans les franges
des roseaux : gorge bleue, rousserole, butor étoilé. Chabaud-Latour est un site ornithologique
d’exception.
Les 10 km font un petit détour vers la Chapelle de Notre Dame des marais où avec surprise
nous découvrons un petit cimetière canin et un saule plus que centenaire majestueux.
Petite particularité de cette randonnée, les GPS étaient quelque peu défectueux, les 3 circuits
furent rallongés, les organisateurs s’étant perdus !!!!!
Le repas à la Guinguette d’Escautpont fut apprécié bien que les cars soient arrivés avec plus
d’1/2 heure de retard.
L’après midi nous nous dirigeons vers St Amand. La première visite se fait en car et a pour
but de découvrir la ville et la Cité Thermale. St Amand s’appelait Elnone du nom du ruisseau.
La ville pris le nom de St Amand bien plus tard, du nom de son fondateur. Célèbre pour ses
eaux (que nous ne dégusterons pas), St Amand a 2 sites d’embouteillages produisant 190
millions de bouteilles annuellement. Bien que les sources fussent découvertes par les romains
ce n’est qu’au début du 19
ème
siècle que les thermes furent exploités, les sources dégageaient
une odeur nauséabonde. En 1973, le groupe Partouche rachète la concession qui comprend
les thermes, le casino, l’hôtel et les sites d’embouteillages. Il ne conserve aujourd’hui que le
casino (Pasino contraction de Partouche et Casino) Le car nous emmène dans les différents
quartiers : Mont des Bruyères, Moulin aux Loups, le parc de la Scarpe. St Amand fut
également la ville native de Louise de Bettignies, agent secret pendant la 1ère guerre
mondiale au service des britanniques. Le Moulin Blanc, moulin à huile à galerie de 1802,
était destiné au colza, au lin et à l’œillette (variété de pavot) à usage alimentaire. Intervilles a
permis à son maire JOJO (Georges Donnez) de devenir une petite star nationale.
La seconde visite est pour la Tour de l’Abbatiale de 82 m. L’abbaye a été fondée sous
Dagobert par le moine Amand. L'abbaye, outre un travail de défrichage et d'aménagement des
environs, devient un foyer d'études majeur de la renaissance carolingienne. La réfection de la
Tour commencée en 2004, se terminera en 2012.
Nous visitons le musée de la faïence qu’abrite la Tour. Une place importante est réservée aux
collections de faïences issues des deux manufactures locales : celle de DesmoutiersDorez encore mal connue et, surtout, celle des Fauquez qui surent inventer des décors
originaux en jouant de la technique du "bianco sopra bianco". Les vitrines qui sont consacrées
à la production des Fauquez montrent la variété de celle-ci tant dans les formes que dans les
décors. Jean-Baptiste Fauquez, fasciné comme tout professionnel à l'époque par la porcelaine
de Chine, fabriqua aussi de la porcelaine tendre dont le décor en ronda en camaïeu bleu est
directement inspiré du motif tournaisien. Il fit aussi de la faïence fine, dite terre de pipe, avec
rehauts d'or.
Un grand merci à André Marie V. et Michel M. pour l’organisation de cette
journée très réussie. 

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